Pour tous les amateurs de fromage, il est très agréable d’apprendre que manger du fromage n’est pas aussi malsain que beaucoup le pensaient. Au cours des dernières années, on a beaucoup parlé de l’impact que la consommation de produits laitiers peut avoir sur la santé, en particulier en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires. Maintenant, une nouvelle étude a soutenu la notion que la graisse saturée trouvée dans les produits laitiers tels que le lait et le fromage n’augmentera pas votre risque de développer des problèmes cardiaques plus tard dans la vie. Le beurre et le fromage «pourraient devenir des produits de luxe occasionnels» après le Brexit La recherche, qui a été publiée plus tôt ce mois-ci dans le American Journal of Clinical Nutrition, a été réalisée sur une période de 22 ans. Les chercheurs ont évalué 2 907 adultes âgés de 65 ans ou plus, dont aucun n’avait de forme de maladie cardiovasculaire au début. Les concentrations d’acides gras trouvées dans le plasma du sang des participants ont été évaluées au début de l’étude, après six ans et après 13 années. L’équipe avait enregistré 2 428 décès à la fin de l’étude, dont 833 avaient eu lieu à la suite d’une maladie cardiovasculaire. Leurs résultats ont indiqué que les personnes ayant des niveaux plus élevés d’acides gras dans le sang présentaient un risque de mourir d’un AVC inférieur de 42%. De plus, l’acide heptadécanoïque présent dans le sang, qui est une forme d’acide gras saturé, était lié à un risque réduit de décès causé par une maladie cardiovasculaire. « Nos résultats soutiennent non seulement, mais renforcent également significativement, le nombre croissant de preuves qui suggèrent que les graisses laitières, contrairement à la croyance populaire, n’augmentent pas le risque de maladie cardiaque ou de mortalité globale chez les adultes plus âgés », explique Marcia Otto, Ph.D. , auteur principal de l’étude et professeur adjoint à UTHealth School Public Health. Pour en savoir davantage, je vous recommande la lecture du blog sur cette expérience de ce atelier de cuisine à Bruxelles qui est très bien fait sur le sujet. .
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Du fromage à Bruxelles
Greenpeace est un instrument de la dépossession
L’association Greenpeace est intéressante à la fois par ses tendances organisationnelles internes, mais aussi par la dynamique de structuration du mouvement écologiste à laquelle elle a participé et participe toujours. Au départ véritable mouvement, l’écologisme s’est peu à peu structuré via des Organisations Non Gouvernementales bureaucratisées, véritables appareils associatifs, et des partis politiques ancrés dans le jeu électoral dont la temporalité est différente de celui des luttes sociales. Dès le début, le mouvement écologiste naissant sera divisé. Alain-Claude Galtié témoigne dans le hors-série n°15 du mensuel Courant alternatif de l’Organisation Communiste Libertaire (« L’environnement c’est Kapital », février-mars-avril 2010, page 15), de ces conflits, notamment aux Amis de la Terre et dès 1970. Les Amis de la Terre était une association qui en fait rassemblait à la fois des militants de terrain proches des mouvements autogestionnaires et des « notables » soucieux de l’environnement, dont Brice Lalonde de la richissime famille Forbes était l’un des représentants. Il existait dès l’origine une tension entre ces deux catégories, l’une souhaitant associer l’écologie aux questions sociales et politiques, l’autre voulant faire de la dénonciation environnementaliste et se méfiant de la remise en cause du système capitaliste libéral que pouvait porter la critique écologiste. Pour autant, on peut citer ce texte des Amis de la Terre de Caen paru dans le n°229 de l’APRE/hebdo du 28 janvier 1977, cité par Galtié, qui montre l’opposition fondamentale des écologistes au capitalisme mais aussi à l’électoralisme (page 18) : « Nous luttons contre le système économique qui consiste à capitaliser la plus-value née du travail des salariés, mais son frère jumeau, le système politique qui consiste à capitaliser les bulletins de vote et les délégations de pouvoir, n’est pas clairement démasqué […]. La loi de la majorité avec ses apparences trompeuses de légitimité conduit à des erreurs de plus en plus graves, de plus en plus évidentes. Pour se vendre et pour se faire élire, il faut caresser les clients et les électeurs dans le sens du poil. » D’ailleurs, même les premières participations d’écologistes à des élections, en 1974 aux présidentielles ou en 1978 aux régionales, se font sans appareil politique par conviction idéologique et par préférence de la forme du mouvement à celle de la structure. Mais cette dimension politique et contestataire du mouvement écologiste va rapidement être mise à mal. Les Amis de la Terre vont d’ailleurs procéder à l’éviction des plus activistes et des plus anciens militants, alors que de plus en plus d’ « entristes », comme les appellent Galtié (page 17), ou encore « fossoyeurs du mouvement » (page 17), deviennent adhérents. L’association en elle-même se structure et se formalise en même temps qu’elle disparaît de plus en plus des luttes sociales populaires pour entrer dans du lobbying. Greenpeace va suivre à peu près le même mouvement.