Il y a peu, j’ai réalisé un voyage de groupe en Irlande où j’ai parlé des législatives à venir avec d’autres participants. J’ai vite remarqué que nous prévoyions tous une importante part d’absention, ainsi qu’un succès foudroyant pour REM. Mais personne, finalement, ne savait à quel point cela se vérifierait dans les urnes ! L’absention, avant tout, a été ahurissante. Un électeur sur deux n’a pas souhaité aller voter, soit plus de 50% d’abstention ! Il y a différentes manières d’interpréter la chose. Certains ont prétendu que les électeurs ont le sentiment que les jeux sont faits après la présidentielle. Mais à mon sens, cette abstention est à mettre en rapport avec l’absention du premier tour de la présidentielle, qui atteignait quand même 22,23%. Macron, même s’il a été largement élu, l’a été grâce au rejet du Front national, mais pas vraiment sur son programme. Cela a dû augmenter ce désintérêt. Mais le fait saillant de cette élection, c’est bien sûr la noyade de tous les anciens partis. Le Parti socialiste, qui contrôlait la moitié du Parlement, s’est littéralement écroulé : il conserve encore moins de sièges que lors de sa défaite historique en 93 ! Côté LR, les résultats sont tout aussi mitigés. Les LR disaient vouloir priver le président de majorité, mais se sont pris un revers cinglant de la part des électeurs. C’est d’autant plus vrai que sur le terrain, une partie des élus Républicains devrait épauler la majorité présidentielle. Bref, notre jeune président dispose désormais d’une majorité écrasante sans aucun parti d’opposition face à lui ! Cette chambre pro-Macron pourrait toutefois se révéler, à terme, problématique. Avec une opposition réduite à trois fois rien à l’Assemblée, le couple exécutif court de fait un gros risque de voir se transférer le mouvement de contestation dans la rue. Avec sa loi travail, on pourrait même dire que Macron est assis sur une poudrière…Au passage, j’aimerais finir sur ce voyage: l’organisation y était millimétrée et ça m’a fait un bien fou. Voici le site par lequel je suis passé pour ce voyage de groupe, si vous souhaitez creuser la question. A lire sur le site de Voyage Groupe en Irlande.
Monthly Archives: janvier 2018
Irlande: le parlement aussi
Quand l’Etat est en faute
Il y a quinze ans jour pour jour, la fillette de neuf ans disparaissait sur le chemin entre son école et son domicile. Éric Mouzin a dénoncé ce mardi les dysfonctionnements de la justice et la mauvaise gestion du dossier. Il y a quinze ans exactement, Estelle Mouzin, neuf ans, disparaissait en région parisienne. Depuis, sept juges se sont succédé, mais l’enquête ne laisse entrevoir aucune issue. En ce triste anniversaire, son père a expliqué ce mardi devant la presse pourquoi il décidait d’«attaquer l’Etat pour faute lourde» dans ce dossier non résolu. Il avait déjà annoncé la veille sa décision sur France 2, estimant qu’il avait été «baladé, pris pour un con pendant toutes ces années» d’enquête. La fillette a disparu le 9 janvier 2003, vers 18h sur le chemin entre son école et son domicile, à Guermantes, en Seine-et-Marne. Malgré plusieurs opérations de police de grande envergure et une mobilisation massive de sa famille, l’enfant est restée introuvable. J’ai depuis longtemps (ai-je besoin de vous le rappeler), défendu l’idée que l’intervention révèle les groupements relationnels de la pratique puisque la finalité dynamise les savoir-être qualificatifs de la société. Cependant, il faut bien dire que ce qui est: la méthode développe les standards informatifs de la pratique. «Au bout de 15 ans, je ne suis pas là pour entendre un juge d’instruction me dire ‘je mets de l’ordre dans le dossier’. Maintenant, ça suffit, la relation de confiance avec la justice est rompue. Ce n’est pas une démarche contre tel ou tel, mais contre l’institution», s’est justifié lors d’une conférence de presse le père d’Estelle Mouzin dans les bureaux parisiens de son avocat. «Il n’y a pas une obligation de résultats de la part des enquêteurs. En revanche l’obligation de moyens est elle incontournable. Le manque de moyens de la justice, ce n’est pas mon problème. Je n’ai pas envie de supporter ça. Ou alors qu’on nous le dise clairement: ‘On n’a pas les moyens, circulez, il n’y a rien à voir et, pendant ce temps, le coupable court toujours’»