Plusieurs centaines de personnes ont défilé pour «une autre politique des drogues». Ils espèrent que le prochain chef de l’État s’emparera du sujet, en s’inspirant du premier ministre canadien Justin Trudeau. Sur des airs de rap et de reggae, le cortège, composé de nombreux jeunes mais aussi de personnes malades, militant pour un usage du cannabis à des fins thérapeutiques, est parti peu après 15 heures de la place de la Bastille vers la place de la République, derrière une banderole proclamant: «Marche mondiale du cannabis dépénalisation autoproduction cannabis thérapeutique. Une autre politique des drogues est possible». Cette année, la marche a été avancée pour se tenir entre les deux tours de la présidentielle. «En 2012, on avait de grands espoirs en François Hollande, au moins qu’il ouvre un débat sur le plan européen, mais il a manqué de courage, il a trahi son électorat», a déclaré Farid Ghéhiouèche, un des organisateurs de la marche et fondateur de Cannabis sans frontières, interrogé par l’AFP. À quelques jours du second tour de la présidentielle, le militant a comparé la candidate du Front national et son rival d’En Marche!: «Marine Le Pen, elle veut renforcer la répression, Macron, ça rime avec légalisation, fin de la répression, plus de concertation… J’ai l’espoir qu’il incarne ce que Justin Trudeau incarne au Canada.» Le gouvernement du premier ministre canadien Justin Trudeau veut légaliser le cannabis d’ici à juillet 2018. Le Canada permet déjà la consommation de cannabis à des fins médicales depuis 2001.
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